Les objets connectés dans le sport : une révolution ?

Les objets connectés ont envahi le secteur sportif, même si certains consommateurs dénoncent une possible dérive vers une gadgétisation des ces équipements. La curiosité des utilisateurs a donc laissé la place à une exigence plus élevée. Toutefois, les champions et leur encadrement en sont accrocs.

Objets connectés : booster ses performances sportives au haut niveau

Les plus grands champions, toute discipline confondue, usent des objets connectés pour décortiquer les moindres détails de leurs mouvements et de leur horloge biologique interne. Le géant Nike a été un précurseur en introduisant des puces RFID actives dans ses chaussures de sports. Chaussures mais aussi semelles connectées accueillent désormais nombre d’innovations, permettant d’adapter l’entrainement, en fonction des réactions de l’organisme, et des données récupérées.

La Lunar+ de Nike propose ainsi des programmes d’une douzaine de minutes, alternant sauts en hauteur, et exercices de marche rapide. Quant aux chaussures Adizerof50 (Adidas), elles enregistrent la vitesse de course, le nombre de sprints, ou encore la distance parcourue. Toutes ces informations sont ensuite renvoyées vers un terminal mobile et traitées. Le textile favorise aussi l’usage des objets connectés dans le sport. La société Under Armour a doté ses maillots E39 de capteurs, qui relèvent les rythmes respiratoires et cardiaques, les accélérations, et la température de l’eau. Au haut niveau, chaque discipline fourbit ses propres objets connectés.

A chaque sport, son objet connecté fétiche

Lors des derniers Jeux Olympiques de Rio en 2016, les nageurs ont privilégié le bracelet Whoop, résistant à l’eau, qui recommande, après analyse des données cardiaques et de volume d’entrainement, le mode et la durée de récupération à adopter par le sportif (massage, hydratation, sommeil, alimentation). Les spécialistes américains de sprint sur piste utilisent des objets connectés plus complexes, comme le casque Halo Sports, favorisant la plasticité neuronale, donc l’apprentissage.

Les cyclistes profitent des lunettes intelligentes Solos pour accéder directement à leurs données de base pendant l’effort : vitesse, puissance de pédalage, rythme cardiaque. Les coachs de rugby raisonnent grâce aux renseignements recueillis par le tracking optique, qui dessine les déplacements de chaque joueur, afin de peaufiner les stratégies. Côté escrime, citons l’application Hudl qu’utilise l’épéiste française Sarah Daninthe, pour séquencer sa gestuelle en millisecondes. Enfin, à l’instar de la Babolat Play PureDrive, le capteur Sony Smart tennis Sensor analyse les vibrations de la raquette, pour mesurer la force de frappe, et la palette des coups utilisés.

Sara Daninthe Hudl Object Connecté sport
(crédit Le Figaro)

Les objets connectés au service de la santé du sportif

Les athlètes sont constamment à l’écoute de leurs corps et de leurs sensations. Si des opportunités pour prévenir la blessure tant redoutée existent, alors leur entourage les encourage à miser sur des objets connectés plus orientés vers leur santé. Ils deviennent à la fois des témoins de surveillance en continu, et des moyens de prévention de pathologies liées à la pratique du sport, ou, plus généralement, aux activités de la vie quotidienne pour les sportifs amateurs. La société LifeBeam a par exemple conçu un casque (Smart Helmet) pour les cyclistes, calculant en temps réel la fréquence cardiaque, la saturation en oxygène, et la circulation sanguine.

https://www.youtube.com/watch?v=jBsIUMpuKa8

L’application « Concussion Recognition & Response » illustre cette demande, en étant capable de reconnaître les symptômes de commotion chez les jeunes sportifs, notamment dans des disciplines sujettes aux chocs, comme le football américain ou le hockey sur glace. Dès qu’un incident est révélé, une réponse est délivrée. On peut enfin évoquer le « Health and Environmental Tracker », composé d’un bracelet, d’un patch, et d’un spiromètre, prévenant les crises d’asthme, pathologie touchant nombre de sportifs qui évoluent en plein air.

Les objets connectés sont donc déjà intégrés, comme outils au service de la performance de l’athlète, mais aussi de sa santé, et de son bien-être. Démocratisées, ces innovations se diffusent auprès des sportifs amateurs, qui peuvent apprendre à mieux se connaître, à condition de comprendre l’intérêt de la collecte de toutes ces données personnelles, informations confidentielles à protéger.

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