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Deux fois par an, à chaque mercato, c’est un formidable jeu d’échanges qui s’opère sur la planète foot. On suit de près, ici, les mouvements des grands joueurs et les acquisitions des clubs qui ont de quoi s’offrir des pépites. Mais qu’en est-il des petits budgets ? Quelles stratégies peuvent-ils mettre en place pour offrir à leur équipe les moyens de progresser et d’obtenir des résultats ? S’ils n’ont pas de quoi mettre la main à la poche, quels sont leurs recours pour rivaliser avec les clubs stars ? Tour d’horizon des différentes pistes à exploiter par les dirigeants.
Qu’est-ce qu’un club à petit budget en matière de transferts ligue 1 ?
Tout d’abord, soyons clairs sur la notion de petits budgets. Si l’on considère qu’il s’agit des budgets inférieurs à 45 millions d’euros – c’est-à-dire tous les clubs qui disposent d’un budget inférieur à deux fois le budget du plus petit – 12 clubs sur les 20 de la ligue 1 sont concernés. Il s’agit donc de la majorité des clubs de ligue 1 ! Comment cela influence-t-il les transferts ligue 1 ?
Quelles sont les différentes façons d’effectuer des transferts ?
Les dirigeants de clubs exploitent différentes pistes pour composer l’équipe la plus performante possible :
- La piste Ligue 1 joueurs expérimentés.
Cela consiste à recruter de bons anciens, qui sont depuis longtemps dans le circuit, ou qui avancent en âge. Ils ont généralement plus de 30 ans. Il peut s’agir de joueurs étrangers ou de joueurs français ayant joué à l’étranger mais se trouvent un peu sur le déclin. L’avantage est qu’ils apportent de la stabilité et leur expérience au groupe. On pense à Benoît Pedretti qui apporte beaucoup à Nancy, à Marvin Martin à Dijon, à Younes Belhanda à Nice… Cela comporte néanmoins un risque : que le joueur se blesse.
- La piste jeunes joueurs.
Il ne s’agit pas là d’effectuer un transfert ligue 1 pour le club, mais bien de former ses propres joueurs. Le risque est que le joueur, une fois au top de son art, soit courtisé par un grand club. Cela rend le recrutement des jeunes pépites formées par d’autres clubs de ligue 1 impossible, car ils sont aussitôt captés par les grands clubs. On pense à Amine Harit qui, à 19 ans, fait un carton à Nantes ! Même s’il n’a pas encore fait ses preuves, il est probable qu’il parte dans un grand club ou à l’étranger.
- La piste étrangère.
Cela consiste à faire venir de bons joueurs issus de petites nations du foot. On pense entre autres à Ola Toivonen et Jimmy Durmaz en Suède, à Kolbeinn Sigthorsson en Islande et à plusieurs joueurs africains tels qu’Ismaila Sarr venu du Sénégal et Georges Mandjeck venu du Cameroun pour jouer à Metz.
- La piste des prêts.
Là encore, il ne s’agit pas d’effectuer un transfert ligue 1 mais de faire un prêt de joueur plutôt que de l’acheter. Cette solution peut être bénéfique temporairement pour le groupe mais cela ne construit rien dans la durée.
- La piste des partenariats.
Les partenariats permettent aux petits clubs de récupérer des pépites. On observe que cela fonctionne particulièrement bien à Metz.
La meilleure stratégie qui s’offre aux petits budgets pour leurs transferts ligue 1 est sans doute de mixer ces différentes pistes. Toute la responsabilité repose sur les dirigeants, entraîneurs et directeurs sportifs qui, s’ils sont de bons visionnaires, savent précisément les joueurs qu’ils souhaitent dans leur système de jeu. Le recrutement de l’entraîneur est donc fondamental.