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Parmi les douze sociétés de gambling agréées ARJEL, cinq sont en partenariat avec un club de Ligue 1. De la visibilité sur le maillot aux animations dans les stades ou sur les réseaux sociaux, ces sponsors cherchent à bonifier leur image à travers le football, sport générant le plus de paris sportifs en France.
Winamax, une visibilité accrue
Partenaire historique du football français, Winamax, a longtemps associé son image à celle de l’Association Sportive de Saint-Etienne (de 2010 à 2015). Désormais, le leader du poker en ligne et l’un des meilleurs sites de paris sportifs, Winamax sponsorise 4 clubs de Ligue 1. Et non des moindres : l’OGC Nice, les Girondins de Bordeaux, l’Olympique de Marseille, et le FC Nantes.
Les 4 clubs de L1 sponsorisés par Winamax
On retrouve donc le logo de la marque sur l’avant gauche et l’arrière droit du short porté par les joueurs marseillais, depuis la saison 2015-2016. Le partenariat a été prolongé cette saison. Autre exemple de visibilité avec Bordeaux, où la lettre W en rouge est présente sur l’avant gauche du short, tandis que des animations et des supports promotionnels autour du terrain sont organisés.
En ciblant, 4 villes de foot, 4 grandes métropoles françaises, 4 clubs « installés » en L1 détenant une réserve évidente de fans, et une couverture territoriale balayant la façade atlantique et le littoral méditerranéen (sans compter l’aura nationale de l’OM), Winamax étend clairement son exposition.
BetClic et le joli coup toulousain
Désireux de gagner des parts de marché dans le sud-ouest, le bookmaker BetClic a misé sur un club sauvé de la relégation lors de l’ultime journée l’an passé, mais qui surfe en ce début de championnat sur une vague médiatique inattendue, grâce à ses résultats sportifs.
Betclic : le nouveau sponsor du TFC
Dans un communiqué publié en août dernier, Hugo Le Pierres, responsable marketing Paris Sportifs chez le leader du pari en ligne, ne mettait pas forcément en avant les résultats sportifs. Il valorisait avant tout une stratégie tournée vers le digital, en s’associant « à un club très populaire dans le Sud-Ouest qui a su fédérer, grâce à l’humour et à des contenus exclusifs, de larges communautés de fans de football sur tout le territoire. ».
Pour attirer les parieurs locaux tout en faisant un trait d’humour, certaines côtes ont été réévaluées à la hausse : la côte « TFC champion de France » passant de 500 à 1 000, et celle de « Martin Braithwaite meilleur buteur du championnat » à 1 100. Le sort étant facétieux, après 10 journées, Martin Braithwaite est 3ème avec 6 réalisations, et le TFC 4ème avec 18 points glanés !
PMU, NetBet et Joa : les autres opérateurs & sponsors de la Ligue 1
Acteur majeur du sport en général, PMU est associé, depuis 2010, à la Fédération française de football, et, depuis 2012, avec le Paris Saint-Germain. Non visible sur les maillots, PMU développe le sponsoring sportif en signant jusqu’en 2018 de nouveaux contrats, en Ligue 1 avec le Stade Rennais, en Ligue 2 avec Lens, Strasbourg, ou Laval, ainsi que dans le rugby.
À Saint-Etienne, on renoue avec les sociétés de Gambling, Winamax étant remplacé à ce titre par NetBet. L’opérateur est présent sur l’épaule droite du maillot officiel du club, et dispose d’espaces de visibilité dans le Chaudron de Geoffroy Guichard, via des écrans géants, de la panneautique LED, et des tapis 3D.
Enfin, Joa a rejoint les sociétés de gambling qui investissent en Ligue 1. En effet la société a noué un partenariat avec l’AS Nancy-Lorraine, dès la saison 2015/2016. L’idée s’est révélée judicieuse, puisque le club est aussitôt monté en Ligue 1. Le partenariat se concrétise par le flocage de l’opérateur au dos des maillots des joueurs, ainsi que par le lancement d’une plateforme dédiée aux supporters. (www.parieznancy.fr)
Le nouveau maillot de l’AS Nancy Lorraine sponsorisé par JOA
Notez que Joa cherche à promouvoir plusieurs de ses casinos implantés dans la région du Grand-Est (Gérardmer, Luxeuil-les-Bains, et Giffaumont-Champaubert).
Un rôle secondaire pour ces sponsors de type gambling
L’étude annuelle Repucom indique que la Ligue 1 était en 2015 le quatrième marché, en termes de recettes sur les sponsors maillot (96 millions d’euro). Ce score est sans conteste boosté par l’attrait de la locomotive, que représente le PSG. Au niveau européen, les secteurs d’activité qui investissent le plus massivement sont le tourisme (199 millions d’euro), l’automobile (135 millions d’euros), et la finance (121 millions d’euros).
Si les sociétés de Gambling ne peuvent rivaliser face aux géants du Golfe, et aux mastodontes chinois et américains, elles continuent de vouloir s’associer à l’image des clubs, y compris en Ligue 1. La clientèle « football » est une cible essentielle à capter pour leur développement.
Pour conclure on rappellera que les ressources des clubs de L1 proviennent avant tout des droits télé (58 %), le sponsoring intervenant « seulement » à hauteur de 18 %…