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NBA : la folie des grandeurs niveau business

Avec des dizaines de millions de téléspectateurs chaque jour, la NBA n’a plus rien à prouver dans le monde du sport-spectacle. Championnat de basket le plus suivi au monde, la National Basket Association de son nom complet fascine plus d’un observateur, et représente l’une des plus grandes usines à cash du monde sportif. A l’occasion de la grande finale entre les Cavaliers et les Warriors, gros plan sur ce qui se fait de mieux dans le sport business.

Billets et droits TV : ouvrez les vannes !

Qui dit sport business, dit forcément spectateurs et téléspectateurs. Et à ce petit jeu, la NBA fait office de ce qui se fait de mieux au travers du globe. Entre des shows d’avant matches dont tous les sports sont envieux, des stars sur et en dehors des parquets et des rencontres spectaculaires tout au long de la saison, la compétition possède des atouts indéniables pour attirer les regards. Il n’y a d’ailleurs qu’à regarder les chiffres. Rien que pour la période régulière de la saison écoulée, près de 22 millions de spectateurs se sont amassés dans les différentes tribunes des Etats-Unis.

Un chiffre qui ramène une affluence moyenne de 17.900 spectateurs par rencontre, soit presque autant que la Ligue 1, alors que les salles n’ont pas forcément des capacités d’accueil démesurées (22.100 maximum). Quand on sait que les billets se vendent en moyenne à 70€, cela fait vite grimper les ressources pour la Ligue et les Franchises.

Autre poste de revenus et pas des moindres, les droits télévisuels. Ils sont colossaux ! Depuis 2014 et jusqu’en 2023, la Ligue va en effet recevoir 2.1 milliards d’euros chaque saison par ESPN et TNT – les diffuseurs locaux – rien que pour les Etats-Unis. Ajoutez à cela les nombreux millions déboursés par chaque pays, 5 par beIN Sports pour la France, un peu moins pour Eleven Sport en Belgique, et vous obtenez l’une des plus grandes mannes financières dans le domaine pour le secteur sportif. A eux deux, ces premiers postes de revenus représentent déjà des milliards d’Euros. Quoi d’autre ?

NBA : Merchandising, en veux-tu ? En voilà

Après la vente de billets et la diffusion de ses rencontres à la télévision, le merchandising est sans aucun doute le secteur dans lequel la NBA a le mieux réussi, bien plus que n’importe qui. Munie de stores dans les grandes villes des Etats-Unis mais aussi et surtout d’un site internet marchand sur lequel elle regroupe toutes ses activités, et c’est l’une de ses forces, elle propose tout au long de l’année des centaines de références aux internautes, avides de repartir avec leurs produits à l’effigie de leurs franchises favorites. Maillots pour hommes, femmes et enfants, traditionnelles baskets ou encore porte-clés sont bien évidemment présents, tout comme des articles dédiés à la maison (mugs, décorations…), au domaine du scolaire (cartables, trousses…), ou encore à la mode. Dernier exemple en date avec les Hand Spinner, nouveaux jouets en vogue dans la cour de récréation, que l’on retrouve personnalisés aux couleurs des différentes franchises.

Une quantité inimaginable d’articles qui sont à l’origine du succès du basket américain dans le domaine, et qui est appuyée par une stratégie bien ficelée. Saisonnalité de l’offre – on retrouve par exemple des centaines de produits dérivés dédiées au monde de l’école lors de la rentrée des classes – ciblage des enfants pour assurer une certaine fidélisation dès le plus jeune age ou encore des familles : rien ne manque ! Un business bien réfléchi, qui rapporte à lui seul des centaines de millions d’euros chaque année. Un modèle du genre.

Le sponsor maillot une révolution arrive dans le Sponsoring NBA

Avec près de 800 millions de dollars par année (710 millions d’euros), le sponsoring est lui aussi un revenu énorme pour la National Basket Association, et cela ne semble pas prêt de s’arrêter. Déjà alimenté par des contrats mirobolants, on pense notamment à ceux signés par Adidas (Nike dès la saison prochaine), State Farm ou Budweiser pour apparaître dans les salles et autres événements de la Ligue, la catégorie sponsors du budget va exploser la saison prochaine pour la NBA. La cause ? Une nouvelle règle instaurée par la commission : l’arrivée de sponsors maillots.

A partir de la saison 2017-2018, les franchises NBA vont en effet avoir le droit d’afficher sur leurs tuniques de match un sponsor chacune, une véritable révolution dans un sport qui s’y refusait jusque là et n’offrait que les tenues d’entrainement à cet effet. Ne soyez donc pas surpris de voir apparaître quelques marques internationales sur le maillot de vos équipes préférées l’an prochain, cela fait partie de l’Ere moderne du sport business. Une avancée significative, qui devrait rapporter quelques millions d’euros supplémentaires à la Ligue – on évoque le montant de 100 millions € – et donc aux franchises.

Et les joueurs de NBA dans tout ça ?

Si l’on n’oubliera pas les revenus du tourisme, de la restauration ou encore des paris sportifs (vous pouvez voir le pronostic NBA pour le match 4 de la finale Cavaliers-Warriors…), terminons notre dossier avec les acteurs principaux de ce business florissant : les joueurs. Qu’ils soient rookies, habitués de la Ligue ou légendes vivantes (James, Curry…), les basketteurs ayant la chance d’évoluer en NBA font partie des plus grands privilégiés du monde sportif. Sans parler des projecteurs qui sont tout le temps braqués sur eux, ou des avantages en nature que leurs confèrent franchises et sponsors (voitures, maisons…), les basketteurs de l’autre côté de l’Atlantique figurent parmi les mieux payés du monde et leurs salaires vont encore augmenter !

En moyenne, ils empochent ni plus ni moins de 4.58 millions de dollars par saison (4.07M€), soit la plus grande moyenne pour une compétition sportive à l’échelle mondiale. A titre de comparaison, un basketteur évoluant en Pro A française ne touche « que » 100.000€ annuels en moyenne, 540.000€ pour un joueur de Ligue 1 de football et 2.3 millions€ pour un joueur de Premier League. Et encore, ce n’est qu’une moyenne ! Pour les hommes les mieux payés, LeBron James touche par exemple 27.4 millions d’euros par saison, les montants atteignent des sommes presque indécentes. Ne vous étonnez donc pas de la fuite de nos talents dès qu’ils éclosent, c’est l’économie actuelle qui veut ça. Dans la NBA plus qu’ailleurs, business is business.